Les chiens de la ville

Dans le tumulte urbain, une meute s’éveille,
Silhouettes en élan, dans l’encre qui sommeille.
Un seul trait, une teinte, mais mille expressions,
Chaque chien un monde, une vibration.

Museaux tendus vers l’instant,
Regards vifs, tranquilles ou méfiants.
Leurs corps en mouvement dansent l’unité,
Mais chacun, par son être, vient la différencier.

Du plus noble au plus joueur,
Du discret au frondeur,
Ils portent en eux des lignées anciennes,
Des histoires, des forces, des âmes terriennes.

L’artiste, dans l’encre, fait naître la matière,
Volume sans couleur, profondeur sans lumière.
Et pourtant, tout y est : la fourrure, le poil,
L’élan, le repos, la noblesse sans voile.

La ville autour murmure, invisible décor,
Mais eux l’habitent, en silence ou en essor.
Leurs pas résonnent sur les pavés de l’art,
Tels des messagers d’un monde à part.

Chaque trait dessine un caractère,
Un souffle, une allure, un mystère.
Et dans ce choix de l’unique teinte,
Naît la richesse, dense, jamais éteinte.

Les chiens de la ville, tableau vivant,
Monument d’encre, pulsant et mouvant.
Ode aux fidèles aux formes plurielles,
Aux cœurs qui aboient l’amour essentiel.

Hinzugefügt am 07.05.2021