100x70 cm ~ Malerei, Acryl, Tinte
La Grande Faucheuse
Elle s’avance, sans bruit, drapée d’absence,
Silhouette en cendre, figée dans la danse.
Dans l’abstrait des formes, son ombre s’étire,
Et l’on devine en elle le souffle du pire.
Elle ne frappe pas — elle frôle, elle effleure,
Elle guette le cœur quand vacille l’heure.
Autour d’elle, des corps, encore en lumière,
Luttent pour rester dans la chair de la terre.
Mais l’appel est sourd, insistant, ancien,
Un chant qui ramène l’être à son lien.
À la poussière, au cycle, à la fin,
À cette paix étrange que nul ne feint.
La Grande Faucheuse n’est pas une fin,
Elle est le seuil, le passage incertain.
Elle rappelle à l’âme sa brève clarté,
Et nous invite à vivre, à aimer, à créer.
Certains fuient, prolongent, défient le destin,
D’autres embrassent l’instant comme un festin.
Chacun porte en soi la trace de l’éphémère,
Une étincelle fragile au cœur de la chair.
L’œuvre, en silence, murmure le vrai :
Que la vie s’épanouit dans ce qui se tait.
Et que l’art, en capteur d’invisible souffle,
Éclaire la mort d’un éclat qui nous bouscule.
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