Le chasseur

Dans l’éclat doux d’un matin tranquille,
Un homme se dresse, l’arme docile.
Son regard suit le souffle du vent,
Mais son cœur bat dans l’instant présent.

Autour de lui, la vie s’éveille,
Cerfs et biches aux pas sans veille.
Nulle fuite, nul cri, nulle peur,
Seulement un silence en fleur.

Ils savent — oui, ils savent bien
Que ce regard ne porte aucun lien
Au sang, à la traque, au destin.
Il est l’homme, mais il tend la main.

Le doigt posé, mais sans presser,
Il choisit de ne rien blesser.
Dans la clairière, tout s’accorde.
La paix circule, fluide, sans corde.

Le fusil n’est qu’un souvenir,
Un vieux témoin d’un ancien désir.
Ici, la chasse est dépassée,
La vie, elle seule, est embrassée.

27 Mar 2025 Eklendi