Un souvenir d’hiver

Je me tenais là, au sommet du silence,
Le souffle du froid dessinait ma présence.
Le paysage en contrebas, figé dans le gel,
Me parlait sans mot, d’un mystère éternel.

L’hiver caressait mon visage en secret,
Et l’air glacé vibrait de paix.
Je n’étais plus qu’un souffle, un fragment de lumière,
Un être confondu à la terre.

Rien ne bougeait, sauf l’écho du vent,
Qui glissait sur les pins en un doux froissement.
Ce moment suspendu, comme hors du temps,
A inscrit sa trace dans mon cœur d’enfant.

Certains lieux ne s’effacent jamais,
Ils murmurent encore, même loin, même muets.
Ils vivent dans nos pages intérieures,
Comme une encre invisible, comme une lueur.

Pourquoi ces lieux nous parlent-ils ainsi ?
Nul ne le sait… mais ils restent ici.
Dans le cahier secret de notre mémoire,
Ils veillent, fidèles, sans jamais s’émouvoir.

Добавлено 17 апр. 2021 г.