Loin vers le ciel

Un ciel brun se déploie, lourd comme un cri,
Chargé d’or et d’ombres, d’éclats ternis.
Le vent y porte un souffle, étrange et profond,
Où l’éclat du soleil cherche encore son nom.

Sous cette voûte, une mer turquoise s’étire,
Lumineuse, vivante, prête à s’offrir.
Elle brille d’un bleu que rien ne ternit,
Mais son chant résonne d’un avenir en sursis.

Un arbre se tient là, nu, sans défense,
Ses bras tendus vers l’or, dans le silence.
Il prie, il espère, il se dresse droit,
Gardien solitaire d’un monde aux abois.

Le ciel n’est plus ciel, la mer n’est plus mer,
Mais fusion de beauté et de lumière amère.
Un voile de brume enlace l’horizon,
Comme un dernier soupir avant l’unisson.

Car tout ici parle — et murmure en secret
De ce que l’homme oublie, de ce qu’il crée.
Un monde fragile, aux reflets irréels,
Qui crie doucement… «Protège-moi du ciel.”

Et dans ce tableau où tout semble finir,
Naît une étincelle, un appel à bâtir.
Dans le blanc lumineux, un souffle revient,
Celui de la Terre… tendrement entre nos mains.

Добавлено 26 мая 2021 г.