La Chèvre et le Silence Vert

Dans un écrin de verts aux tons feutrés,
Une chèvre repose, paisible, éveillée.
Son regard songeur caresse le lointain,
Comme si le vent lui contait un refrain.

Elle ne bouge pas, mais tout en elle parle,
D’un monde ancien, d’une vie sans balafre.
Peut-être entend-elle, dans le souffle discret,
La voix de Seguin, tendre et muette.

La montagne n’est plus, mais le rêve demeure,
Et dans le silence, le cœur se rappelle l’heure
Où l’on croyait, enfants, aux bêtes courageuses,
Aux héros tranquilles, aux fins malheureuses.

Ici, point de lutte, point de cri,
Juste un instant suspendu, infini.
Le vert s’installe, sans bruit, sans force,
Il berce la toile comme une écorce.

Chaque nuance est comme une berceuse,
Évoquant la paix simple et précieuse.
La chèvre devient fable, image et mémoire,
Une porte ouverte vers notre histoire.

La Chèvre et le Silence Vert,
C’est l’art qui murmure, doux et sincère.
Un hommage au conte, à l’enfance enfuie,
Et à ce calme rare que la peinture abrite.

Adicionado dia 16 de abr. de 2021