Audran

L'exode éthéré (2024)

27,6x19,7 in ~ Schilderij, pigmenten


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"Exode Éthéré" est une œuvre poignante qui capte l’essence même de la migration forcée, inspirée par les drames contemporains tels que la guerre en Ukraine et les nombreux conflits qui déchirent notre monde. Le terme "exode", profondément ancré dans l’histoire et les textes sacrés, symbolise le départ massif de populations, arrachées à leur foyer, emportant avec elles le fardeau de la survie et de l’incertitude. Cette toile dépeint ce moment crucial, où des hommes, des femmes et des enfants, se transforment en fragments de couleurs mouvants, marchant sans destination claire, tels des automates perdus dans l’immensité de l’inconnu.

Chaque personnage de l’œuvre, à moitié humain, à moitié matière en mutation, incarne l’instabilité de la réalité, où les identités et les destinées se désagrègent et se reconstruisent continuellement. Certains marchent encore sur la terre ferme, les pieds ancrés dans le tangible, tandis que d’autres s’élèvent vers le ciel, inconscients de leur propre mort, errant silencieusement vers l’inconnu. Ces âmes, déjà déconnectées de leur existence matérielle, symbolisent la transition vers une autre dimension, une migration non seulement physique mais aussi métaphysique.

Les masses sans visage qui flottent en arrière-plan représentent le monde des esprits, une présence éthérée et spirituelle qui transcende le plan terrestre. Elles renforcent l'idée que cet exode est une migration des âmes autant que des corps, une marche vers un au-delà incertain. "Exode Éthéré" invite le spectateur à réfléchir sur la fragilité de la vie, la violence des départs forcés, et l'inévitable passage entre le monde matériel et spirituel. Ce tableau devient ainsi un hommage à ceux qui partent, et à ceux qui sont déjà partis, témoignant du mouvement perpétuel entre la vie et la mort.

Poème :
Marche des Âmes

Sous un ciel éthéré, des corps sans direction,
Marchent dans le silence, la peur au cœur battant,
Leurs pas, lourds et légers, se perdent en fusion,
Tandis que le néant les accueille, errant.

Des âmes s’envolent, déjà loin de la terre,
Inconscientes du sort que leur réserve la nuit,
Les couleurs se délitent, en un flux solitaire,
Entre ciel et nuée, vers l’éternel, enfui.

Mais dans l’ombre du vent, la lumière s’avance,
Une colonne de feu pour éclairer leurs pas,
Et dans ce grand exode, la mort danse en silence,
Sous un ciel infini, où tout se dissoudra.

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