La matière de l’univers

Tout a jailli d’un souffle, d’un feu silencieux,
Un cri sans parole dans l’ombre des cieux.
Le temps n’était pas, ni l’espace, ni les lois,
Seulement la danse d’un rêve sans voix.

Le Big Bang, mémoire d’un éclair premier,
A fissuré le vide pour mieux le structurer.
Et dans cette fièvre d’or, de cendres et de nuit,
L’univers s’est tissé, et la vie s’ensuit.

Dans la matière, fluide et mouvante,
L’huile, l’encre et l’acrylique s’enchantent.
Elles chantent la lumière qui lutte dans l’obscur,
La divine étincelle dans le chaos pur.

Le jaune or, éclat d’un mystère ancien,
Trace la main d’un souffle lointain.
Non pour expliquer, mais pour ressentir
Le battement sacré du devenir.

La composition palpite, respire, s’étend,
Elle réinvente les formes, défie le temps.
Un volume abstrait, un ciel réorganisé,
Où l’invisible prend forme et l’esprit peut rêver.

La matière de l’univers, c’est l’origine peinte,
Une Genèse sans mots, une énigme sainte.
Et chaque trait posé, chaque couleur en fusion,
Est un hommage au cosmos… et à l’intuition.

Ajouté le 22 avr. 2021