Audran

La face (2015)

27,6x19,7 in ~ Malerei, Tempera


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Cette œuvre est née de mon intense fascination pour les icônes russes et l'art du Moyen Âge. Avant de commencer, j'ai passé des heures à étudier et à m'imprégner de leur lumière et de leur symbolisme. Mon objectif était de capturer une partie du visage et du corps dans toute l'étendue du châssis, cherchant à créer une présence qui semble presque parler depuis la toile.
À l'époque, ma compréhension des perspectives lointaines et des motifs captivants m'a guidé vers ce choix artistique. J'ai opté pour la technique de la tempera, utilisant des teintes brunes et claires pour obtenir l'effet désiré. Cette œuvre était avant tout pour moi, conçue pour apaiser et m'inspirer du bien-être lorsque je la contemple.
Il m'a fallu deux mois avant de commencer à peindre. L'essentiel était de transmettre un rayonnement à travers le visage. Je suis conscient que mon travail ne rivalise pas avec la magnificence des icônes, qui représentent un art ancestral d'une richesse exceptionnelle. Cette expérience m'a permis de maîtriser la tempera et de donner vie à ce visage à travers mon interprétation personnelle.
Certains verront le visage avec une intensité et une profondeur qui leur parleront directement, tandis que d'autres pourront ne pas percevoir immédiatement la même résonance. C'est la beauté de l'art : chaque spectateur apporte son propre bagage émotionnel et spirituel à l'expérience de l'œuvre.
Pour moi, l'essentiel était de canaliser cette énergie et cette lumière à travers le processus de création, afin de créer quelque chose qui puisse résonner avec les autres et éventuellement leur procurer une certaine paix intérieure ou un moment de contemplation.
Cette exploration artistique m'a permis d'approfondir ma compréhension de la tempera et de donner vie à cette représentation faciale qui, je l'espère, transcende simplement la technique pour atteindre une dimension plus universelle et intemporelle.
La Face

Dans l’éclat ancien des icônes russes,
Ombres brunes et lumières fugaces,
J’ai trouvé l’écho d’une paix qui murmure,
Un visage surgit, entre silence et grâce.

Les mois se sont étirés comme des prières,
Avant que le pinceau ose tracer l’histoire.
Chaque teinte claire, chaque ligne légère,
Portait en son sein un souffle d’espoir.

La tempera, sage des temps oubliés,
Chantait sous mes doigts en notes subtiles.
Dans le cadre, un regard, presque sacré,
Offrait à l’âme un instant fragile.

Peut-être y verras-tu une voix muette,
Qui parle aux ombres et aux lueurs du cœur.
Ou peut-être, un simple reflet qui s’arrête,
Là où ton esprit trouve douceur.

Car l’art n’est jamais un chemin tracé,
Il danse entre le réel et l’éthéré.
Et si cette face éclaire tes pensées,
Alors mon œuvre a su vibrer.

J’ai cherché la lumière dans les plis du mystère,
Le rayonnement d’un sourire intemporel.
À travers ces traits, un peu de l’univers,
Pour apaiser les âmes sous son ciel.

Ainsi naquit cette toile, dans l’humble quête,
De capter l’infini dans des courbes discrètes.
Un fragment de vie, entre l’ombre et la flamme,
Où s’effleure la beauté de l’âme.

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