La berge de l’Étang sous le soleil

Sur la berge paisible, baignée de soleil,
L’étang scintille de ses reflets vermeils.
La lumière, telle une main invisible,
Effleure l’eau d’un geste indicible.

Chaque onde vibre comme une chanson,
Une musique peinte à l’unisson.
Les pigments dansent, éclatent, se fondent,
Et les couleurs au silence répondent.

Je peins ce souffle, cette émotion première,
Là où le ciel s’unit à la lumière.
Les formes naissent sans bruit, sans détours,
Comme un murmure au creux du jour.

Certains détails se cachent, puis se taisent,
Laissent place au vide, à la braise.
Car peindre, c’est aussi s’oublier,
Se laisser emporter, se délier.

Mon pinceau suit l’appel de l’instant,
Il touche la toile comme on touche le vent.
Chaque geste, chaque nuance posée
Révèle un monde que seul le cœur sait.

Et soudain, l’harmonie s’installe,
Les couleurs chantent, la lumière s’emballe.
Alors, je sais : l’âme a parlé,
Le paysage en moi s’est libéré.

Ce n’est pas qu’un étang, qu’un coin de terre,
C’est mon pays, mon souffle, ma lumière.
Un hommage vivant, un cri d’amour discret
Pour cette nature qui jamais ne me déplaît.

Et quand l’œuvre se pose, terminée,
Une douce mélancolie vient m’effleurer.
Car ce moment suspendu, cette clarté,
Vivent à jamais dans la toile capturée.

Hinzugefügt am 15.06.2022